Archives de catégorie : energy and fields

Quelles énergies dans le monde pour 2050 ?

par Prof. Samuel Furfari, 23 Mars 2017

Expert européen auprès de la DG Énergie de la Commission européenne

Maître de conférences à l’Université Libre de Bruxelles


2050, c’est dans 33 ans. Il y a 33 ans, nous étions en 1984, en plein contre-choc pétrolier. Après le tremblement du monde suite aux deux chocs pétroliers consécutifs provoqués par l’OPEP, le prix du pétrole était tombé si bas qu’aujourd’hui encore, tout nouveau contre-choc pétrolier constitue un épouvantail pour l’Arabie saoudite. Qu’est-ce qui avait permis cette contre-révolution et mis en échec la stratégie de l’OPEP ? Tout d’abord, l’abandon de la consommation de produits pétroliers dans les centrales électriques (à l’époque, le prix du brut était si bas que l’on pouvait se permettre le luxe de l’utiliser pour produire de l’électricité). La maturation de la technologie nucléaire et le développement de technologies modernes de combustion de charbon ont changé la donne. Ensuite, la mise en œuvre de technologies plus efficientes, notamment dans le secteur de l’automobile, avait donné lieu à des économies d’énergie qui ont permis de réduire la consommation de pétrole. Cela se résumait à l’époque par un slogan lancé par la Commission européenne : COCONUC pour « COal, COnservation and NUClear ». Les résultats ont été au rendez-vous et ont suscité un retour à la sérénité énergétique.

Marché du charbon vapeur en 2016 : le choc de l’offre

par Ifri, 20 mars 2017


Après cinq ans de baisse continue, les prix du charbon « vapeur » (type de charbon principalement utilisé dans les centrales thermiques et dans certaines industries, notamment pour fabriquer du ciment) ont doublé entre le début et la fin de l’année 2016, tant en Europe qu’en Asie. La demande mondiale de charbon, qui provient toujours pour moitié de la Chine, a pourtant baissé en 2016.

The world’s energy needs continue to grow, but many millions are left behind

World Energy Outlook 2016 IEA, March 16, 2017

Executive summary


In our main scenario, a 30% rise in global energy demand to 2040 means an increase in consump on for all modern fuels, but the global aggregates mask a mul tude of diverse trends and signi cant switching between fuels. Moreover, hundreds of millions of people are s ll le in 2040 without basic energy services. Globally, renewable energy – the subject of an in-depth focus in WEO-2016 – sees by far the fastest growth. Natural gas fares best among the fossil fuels, with consump on rising by 50%. Growth in oil demand slows over the projec on period, but tops 103 million barrels per day (mb/d) by 2040. Coal use is hit hard by environmental concerns and, a er the rapid expansion of recent years, growth essen ally grinds to a halt. The increase in nuclear output is spurred mainly by deployment in China.

The second shale revolution

by Nick Butler, March 13, 2017


After the dip last year, production of oil from shale rocks in the US is increasing again. Estimates for this year range from a net increase of between 400,000 and 800,000 b/d. And 2017 is not a one-off year. The Permian Basin in Texas — the main focus for the new activity — has oil reserves that exceed those of all the largest discovered fields globally, such as Ghawar in Saudi Arabia and Prudhoe Bay in Alaska

Oil below $50: OPEC’s production cap plan is backfiring as U.S. shale enters ‘near nirvana’

by Jesse Snyder, March 10, 2017


Vicky Hollub, the CEO of Occidental Petroleum Corp., speculated that Permian production could in coming years reach as high as four or five million barrels per day, up from around 2.2 million bpd today.

A confluence of factors has created “near nirvana” for the U.S. shale industry, analysts at Citi Group said in a recent research note. Among those factors was the OPEC-led agreement to curb oil supplies in an attempt to lift prices.

Country Analysis Brief: Australia

by U.S. Energy Information Administration, update March 7, 2017


Australia, rich in hydrocarbons and uranium resources, was the world’s largest coal exporter in 2015 and the second-largest liquefied natural gas (LNG) exporter in 2015.

Australia is rich in commodities, including fossil fuel and uranium reserves, and is one of the few countries belonging to the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) that is a significant net energy exporter. Australia sent about 68% of its total energy production (includes uranium exports and excludes total energy imports) overseas in fiscal year 2015 (July 2014—June 2015), according to data from the Australian government

Interview : les sables bitumineux au Canada

par Peter Budgell, 12 février 2016


Si le Canada est le 5e producteur mondial de pétrole (derrière les États-Unis, l’Arabie saoudite, la Russie et la Chine), il le doit à ses gisements de sables bitumineux qui le placent au 3e rang en matière de réserves prouvées (derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite). Face à la chute des cours du brut, l’Alberta est toutefois en difficultés et le Premier ministre canadien Justin Trudeau a récemment annoncé une aide financière pour relancer l’économie de cette province pétrolière. Les sables bitumineux sont d’autre part montrés du doigt en raison de leur impact environnemental. Quel sera l’avenir de ces ressources ?

Egalement : les ressources naturelles sont-elles inépuisables?

Oil – Where did it come from?

by David Middleton, petroleum geologist/geophysicist,  February 18, 2017


As the biomass is buried more deeply in the sedimentary column, increasing pressure compacts it, increasing temperature cooks it and over time, the hydrocarbons slowly migrate toward the surface because they are less dense than connate/formation water. The kerogen first cooks to heavy oil, then light oil, then wet thermogenic gas, then thermogenic light gas, then high temperature methane…

Oil – Will we run out?

By Andy May, February 17, 2017


In November, 2016 the USGS (United States Geological Survey) reported their assessment of the recent discovery of 20 billion barrels of oil equivalent (technically recoverable) in the Midland Basin of West Texas. About the same time IHS researcher Peter Blomquist published an estimate of 35 billion barrels. Compare these estimates with Ghawar Field in Saudi Arabia, the largest conventional oil field in the world, which contained 80 billion barrels when discovered. There is an old saying in the oil and gas exploration business “big discoveries get bigger and small discoveries get smaller.” …

La contribution du gaz naturel dans le mix énergétique augmente dans tous les scénarios

M.J. Nadeau, Conseil mondial de l’énergie, 2016-2017

Réunis au congrès triennal du Conseil mondial de l’énergie (CME) à Istanbul en octobre 2016, les leaders du secteur de l’énergie ont tous témoigné de l’importance des bouleversements auxquels l’industrie est confrontée. Pour nous aider à comprendre les phénomènes qui prévalent et leurs  impacts sur le secteur, le CME a publié fin 2016 son dernier rapport sur les scénarios énergétiques mondiaux(1). Ce rapport explore trois scénarios possibles à l’horizon 2060 et fournit aux experts un cadre de réflexion utile.

Japan To Build 45 New Coal Power Plants, Green Energy Too Expensive

by Gabs McHugh, Feb 2017

Tom O’Sullivan, a Tokyo based energy consultant with Mathyos Global Advisory, said in the wake of the Fukushima nuclear disaster in 2011, Japan started importing more liquefied natural gas (LNG) from Australia.

But he said the move to more coal fired power was because coal was cheaper than LNG, and the energy security was priority for the government.

Also : Japan Infuriating Enviros by Building 45 New Coal Power Plants

Quelles énergies dans le monde pour 2050?

Alain Fuch, Président du CNRS, Janvier 2017


La crainte d’une pénurie de ressources fossiles s’est considérablement éloignée aujourd’hui avec la découverte récente de nouveaux gisements de pétrole et de gaz. Avec des énergies fossiles très bon marché, une volonté politique forte et coordonnée des États est indispensable pour accélérer la transformation de notre bouquet énergétique et de nos modes de consommation et ainsi limiter les émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES) qui contribuent au réchauffement climatique.

….

Tenter ne serait-ce que d’esquisser l’évolution du mix énergétique mondial jusqu’à l’horizon 2050 est un exercice particulièrement périlleux pour un scientifique tant le nombre de facteurs peu ou pas maîtrisables est important. Les incertitudes sont d’autant plus grandes que l’objectif en termes de réduction d’émissions est ambitieux et lointain. Au cours des 25 dernières années, en dépit de l’accroissement de la consommation d’énergie primaire (de 9 à 14 Gtep environ) le mix énergétique mondial a très peu évolué avec une part des énergies fossiles qui est restée voisine de 80%, dans la consommation primaire, contre seulement 14% pour les énergies renouvelables et 5 à 6% pour le nucléaire.

Les États-Unis, exportateurs nets d’énergie en 2026 ?

L’EIA américaine a publié la semaine dernière ses dernières projections portant sur le mix énergétique des États-Unis d’ici à 2040. Présentation de quelques grandes tendances annoncées, à moins de 10 jours de l’investiture de Donald Trump outre-Atlantique.

Egalement: Les États-Unis restent un « ogre » pétrolier en 2015

Egalement : Les chiffres clés du pétrole et du gaz naturel en 2014 (données les plus récentes).

2016 : retour sur une année pleine d’énergie

L’énergie s’est encore trouvée au cœur de l’actualité de 2016. Connaissance des Énergies vous propose de revenir sur cette année à travers plusieurs grands temps forts.


Production de pétrole : des accords OPEP et « hors OPEP » (novembre/décembre 2016)

Après plusieurs réunions durant l’année 2016, onze pays membres de l’OPEP ont conclu le 30 novembre un accord visant à réduire leur production globale de pétrole brut d’environ 1,2 million de barils par jour (Mb/j) à partir du 1er janvier 2017(1) (ramenant la production de l’OPEP à un niveau de 32,5 Mb/j). L’effort le plus important de réduction provient de l’Arabie Saoudite (- 0,5 Mb/j) qui avait déclaré dès le début de l’année ne pas vouloir être le seul grand producteur à réduire sa production pour faire remonter les cours.

Le 10 décembre, onze autres pays n’appartenant pas à l’OPEP ont convenu de contribuer à cet effort en réduisant leur production cumulée de 558 000 barils par jour. Plus de la moitié de cette baisse est censée être assurée par la Russie (- 0,3 Mb/j).

Suite sur connaissance des énergies

Shale Gas, Geology and Environment (Conference)

par Alain Préat


Depuis la première décennie du 21ème siècle, le gaz de schiste (‘shale gas’) est intensivement prospecté et exploité aux USA.  La donne énergétique à l’échelle mondiale en est totalement bouleversée.  Cette  exploitation peut affecter l’environnement si toutes les précautions ne sont prises. Les réserves de ce gaz non conventionnel sont aussi, ou plus importantes, que celles du gaz conventionnel. A l’heure actuelle, hors USA, seul le Canada produit ce gaz, d’autres pays présentent de grands potentiels et parmi ceux-ci l’Argentine, l’Angleterre et la Chine ont des projets avancés.

Le gaz, vecteur incontournable du mix électrique ?

par J.P. Schaeken Willemaers

Institut Thomas More, Président du pôle Énergie, Climat, Environnement

Introduction

Le gaz occupe une place de plus en plus importante dans le mix énergétique primaire, tant dans les pays membres de l’OCDE que dans les autres.

En effet, il s’agit du combustible fossile le moins polluant, relativement faible émetteur de gaz à effet de serre (GES) et dont les réserves sont abondantes et bien réparties dans le monde.

C’est la raison pour laquelle il est également accepté dans les pays qui ont adopté une politique  bas carbone. Il convient particulièrement bien, en effet, pour générer l’électricité nécessaire à la compensation de l’intermittence de la production d’électricité renouvelable, pour la production de chaleur et pour le transport routier et maritime.

Les raisons d’utilisation du gaz sont donc multiples et ne relèvent pas, tant s’en faut, seulement des considérations climatiques.

L’évolution du marché du gaz dépend d’un certain nombre de paramètres, parmi lesquels figurent la distribution et les volumes des réserves, les progrès de la technologie, la géopolitique de production, l’efficacité de cette dernière, le transport et les changements des modes de consommation, le tout subordonné aux coûts/prix ainsi qu’à l’économie et la stabilité des pays producteurs et consommateurs. Nous y reviendrons.

Suite arguments.com

 

Quand la fiction s’inspire de la réalité : du pétrole plein les cases

en collaboration Alain Préat


Avec sa nouvelle série «Koralovski», Philippe Gauckler trace le destin d’un oligarque russe échappé de prison et prêt à déjouer les secrets explosifs des puissances pétrolières. L’actualité internationale offre une résonance singulière à ce récit inspiré partiellement de faits réels.

A la faveur d’une attaque héliportée sanglante, visiblement commanditée par un mystérieux et puissant groupe privé, un détenu s’évade d’une prison russe de haute sécurité. Il se nomme Viktor Borissovitch Koralovski. C’est un oligarque, magnat du pétrole, ennemi désigné du président Khanine, condamné à 10 ans de réclusion. Simultanément, à Berlin, un attentat nucléaire est déjoué et un mystérieux agent américain, Blasko, est retrouvé dans un état de choc, le corps ceinturé de barbelés. Les services de l’Oncle Sam sont sur les dents. De son côté, une jeune journaliste allemande est sur le point de livrer un scoop: la pénurie d’or noir annoncée depuis deux décennies serait un bluff magistral des puissances pétrolières qui cacheraient des réserves bien plus conséquentes, maintenant artificiellement les prix à un niveau élevé. Entamé de manière chorale, le récit rassemble progressivement ses différents protagonistes et charrie les éléments d’une crise géopolitique, économique et environnementale potentiellement explosive.

Les hydrocarbures conventionnels et non conventionnels, définition et réserves. Etat de la situation

par Alain Préat


Le futur de l’approvisionnement en pétrole est difficile à cerner tant les données contradictoires sont légion, aussi bien celles fournies par les géologues des grandes compagnies pétrolières que celles des économistes et financiers. Le pétrole est une ressource non renouvelable, en quantité finie sur la Terre, et pourtant contrairement à ce qui est souvent rapporté, il en reste encore beaucoup, de sorte que le pic de pétrole n’est pas pour tout de suite. Plusieurs organismes fiables rendent compte de la consommation et de la production des hydrocarbures et tentent des projections sur ce que seront nos besoins énergétiques dans le futur. Les trois plus importantes sources sont (1) l’Agence Internationale de l’Énergie (AEI) créée au sein de l’OCDE, (2) l’Agence d’Information de l’Énergie (AIE) du Département Américain de l’Énergie et (3) le Service Géologique US (USGS) qui dépend du Ministère US de l’Intérieur. Ces organismes reconnaissent que la quantité de combustibles fossiles n’est pas connue avec précision, mais que leur ordre de grandeur est bien circonscrit. L’analyse des graphiques publiés par ces organismes suggère que le pic de production pétrolière aura lieu entre 2004 et 2030. Pour les spécialistes (géologues confrontés ‘au terrain’), la fourchette est plus restreinte, le pic ayant lieu entre 2010 et 2020. Pour certains, nous aurions même déjà franchi le pic. Le pic de production du pétrole ou pic de Hubbert correspond au moment ‘précis’ où la moitié du pétrole aura été produite, ensuite la production ne peut plus assurer la demande. De nouvelles ressources hydrocarbonées sont récemment disponibles en grandes quantités suite au prix élevé du baril, il s’agit des pétroles subconventionnels et non conventionnels. Leur valorisation déplacera dans le temps la date du pic de production pétrolière. De combien d’années ? Personne ne le sait réellement, de même que plus qu’un pic, il semble que nous nous dirigeons au moins jusqu’en 2035 vers un plateau de production de pétrole avec des hauts et des bas. La part des combustibles fossiles dans l’énergie primaire mondiale est aujourd’hui d’environ 80 % et ne devrait pas changer significativement d’ici 2030, voire 2050. Nous serons probablement, dès 2015, moins dépendant du pétrole que du gaz et du charbon. Le pétrole et d’une manière plus générale les combustibles fossiles continueront à se développer économiquement en valorisant les taux de récupération et l’exploitation des ressources hydrocarbonées non conventionnelles. Les modifications de l’offre dans l’énergie primaire mondiale n’ont pas lieu à l’échelle des mois ou des années, mais bien des décades.

Les pics pétrolier et gazier, sans cesse reportés !

 par Alain Préat et Jean-Pierre Schaeken

Académie royale de Belgique

Depuis plus de 15 ans les pics pétrolier et gazier sont régulièrement annoncés comme étant atteints. Pourtant force est de constater qu’il n’en est rien. Pour preuve, les réserves prouvées tant de pétrole et gaz conventionnels que non conventionnels s’accroissent régulièrement. Il en va de même de la production mondiale qui jusqu’à présent a toujours pu satisfaire la demande même lorsque celle-ci est soutenue.

Y aura- t-il réellement un pic à l’échelle mondiale ou plutôt un long plateau avec ou sans quelques pics mineurs ? En tout état de cause, est-ce la bonne question ? Ne faudrait-il pas plutôt parler d’adéquation entre l’offre et la demande ?
Cette problématique est de premier ordre puisque nous dépendons depuis plus d’un siècle à plus de 80% des énergies fossiles et tous les acteurs du monde énergétique ne voient pas de modifications majeures d’ici 2030, et même 2050, période durant de laquelle tout le monde s’accorde à penser que la demande, et donc la consommation d’énergie primaire va s’accroître, ne fût-ce parce que la population mondiale s’accroît chaque jour de 200 000 personnes (naissances moins décès) et que le niveau de vie des pays en voie de développement et émergents augmente. Les populations de ces pays consommeront autant, si pas plus d’énergie, que leurs prédécesseurs.
Toutefois, les progrès technologiques et les considérations environnementales conduisent, à moyen terme, à une réduction progressive de la demande.

Bien entendu les réserves de combustibles fossiles ne sont pas infinies.
Mais d’une part, de nouvelles réserves sont découvertes et d’anciens champs sont optimisés. D’autre part, les progrès technologiques (techniques de prospection, forages horizontaux, amélioriation du taux de récupération primaire …) permettent de valoriser les ressources conventionnelles et non conventionnelles de pétrole et de gaz. Les impacts macroéconomiques et géostratégiques sont très importants et devraient conditionner l’évolution de nos sociétés jusqu’au moins 2050.

Panique sur les réserves de pétrole?


Le futur de l’approvisionnement en pétrole est difficile à cerner tant les données contradictoires sont légion, aussi bien celles fournies par les géologues des grandes compagnies pétrolières que celles des économistes et financiers. Le pétrole est une ressource non renouvelable, en quantité finie sur la Terre, et pourtant contrairement à ce qui est souvent rapporté, il en reste encore beaucoup, de sorte que le pic de pétrole n’est pas pour tout de suite. Plusieurs organismes fiables rendent compte de la consommation et de la production des hydrocarbures et tentent des projections sur ce que seront nos besoins énergétiques dans le futur. Les trois plus importantes sources sont (1) l’Agence Internationale de l’Énergie (AEI) créée au sein de l’OCDE, (2) l’Agence d’Information de l’Énergie (AIE) du Département Américain de l’Énergie et (3) le Service Géologique US (USGS) qui dépend du Ministère US de l’Intérieur. Ces organismes reconnaissent que la quantité de combustibles fossiles n’est pas connue avec précision, mais que leur ordre de grandeur est bien circonscrit. L’analyse des graphiques publiés par ces organismes suggère que le pic de production pétrolière aura lieu entre 2004 et 2030. Pour les spécialistes (géologues confrontés ‘au terrain’) la fourchette est plus restreinte, le pic ayant lieu entre 2010 et 2020. Pour certains nous aurions même déjà franchi le pic. Le pic de production du pétrole ou pic de Hubbert correspond au moment ‘précis’ où la moitié du pétrole aura été produite, ensuite la production ne peut plus assurer la demande. De nouvelles ressources hydrocarbonées sont récemment disponibles en grandes quantités suite au prix élevé du baril, il s’agit des pétroles subconventionnels et non conventionnels. Leur valorisation déplacera dans le temps la date du pic de production pétrolière. De combien d’années ? Personne ne le sait réellement, de même que plus qu’un pic, il semble que nous nous dirigeons au moins jusqu’en 2035 vers un plateau de production de pétrole avec des hauts et des bas. La part des combustibles fossiles dans l’énergie primaire mondiale est aujourd’hui d’environ 80 % et ne devrait pas changer significativement d’ici 2030, voire 2050. Nous serons probablement, dès 2015, moins dépendant du pétrole que du gaz et du charbon. Le pétrole et d’une manière plus générale les combustibles fossiles continueront à se développer économiquement en valorisant les taux de récupération et l’exploitation des ressources hydrocarbonées non conventionnelles. Les modifications de l’offre dans l’énergie primaire mondiale n’ont pas lieu à l’échelle des mois ou des années, mais bien des décades (suite lien web).