RETOUR SUR 2019

by Samuel Furfari, 21 février 2020, in ScienceClimatEnergie


L’année 2019 aurait été celle de l’hystérie climatique. Les manifestations des jeunes qui ont suivi avec enthousiasme les conseils d’une jeune suédoise ont donné à des politiciens en quête de raison d’être une opportunité pour montrer qu’ils s’occupent de la jeunesse, mais aussi de l’environnement ou plus précisément de « sauver la Planète ».
Qui n’est pas en faveur de la protection de l’environnement ?
Qui n’est pas attentif à la santé ?
L’occasion rêvée pour redonner du sens à la politique était trop belle, d’autant plus qu’il y avait en 2019 l’élection d’un nouveau parlement européen. L’inflation de promesses inconsidérées ne s’est pas fait attendre. Elle a abouti le 11 décembre 2019 à la publication d’une nouvelle stratégie de la Commission européenne appelée « Green Deal » et à son adoption par le Conseil européen le 13 décembre, avec un parlement européen qui en veut encore plus.

L’inflation des promesses est à son comble, tout comme le budget qu’il va falloir débourser pour atteindre ces promesses, destinées en fait à redonner une raison d’être à une Union européenne en manque de projets enthousiasmants pour ses citoyens et ignorée par les pays qui dirigent  les grands enjeux géopolitiques comme l’a manifestement montré le camouflet infligé à Angel Merkel lors de la conférence sur la Libye à  Berlin le 21 janvier 2020 .

Pourtant, sur le front de l’énergie, et non des politiques énergétiques, le début de la révolution annoncée n’a même pas commencé. Au contraire, la toute-puissance des énergies fossiles a été confirmée voire renforcée. La nouvelle géopolitique de l’énergie, qui a été créée grâce à l’abondance des énergies fossiles, s’est affermie et est entérinée par une grande partie du business de l’ énergie.