Une Belgique trop ambitieuse sur le climat

by Prof. Samuel Furfari, 6 mars 2019 in L’Echo


En Belgique francophone, l’intérêt pour la question climatique ne cesse de croître. A la faveur du succès remporté par les écolos aux élections communales d’octobre dernier, les partis francophones se sont lancés dans une surenchère de promesses. A cela viennent se greffer les marches pro-environnement enthousiastes mais néanmoins naïves de lycéens qui, en matière d’énergie et de climat, connaissent très peu de choses. Avec un peu plus de connaissances, ils demanderaient des fenêtres hermétiques et à double vitrage dans leurs classes, au lieu de panneaux photovoltaïques, on y reviendra. En quelques jours on est passé d’un gouvernement critiqué pour être timide à une proposition de loi climat qui n’a pas d’équivalent dans le reste du monde. Car ne nous y trompons pas, la frénésie climatique est belge. Même si on ne devrait pas être étonné que Trump n’ait pas prononcé le mot climat dans son récent discours de l’Union, ce que j’observe professionnellement dans le monde ne correspond en rien à ce que vit la Belgique. Il y a lieu de s’interroger sur les motifs réels de ce déferlement ; ce n’est pas audible pour l’instant mais on devra y répondre un jour.