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Des observations satellitaires qui ne confirment pas les modèles climatiques

by Jean N., 3 janvier 2020 in ScienceClimatEnergie


 

 

3. Conclusions

• Depuis plus de 40 ans que des mesures de température sont effectuées par satellite, la basse et la moyenne troposphère se réchauffent bel et bien. Mais sans aucune accélération visible, et ce à des vitesses de l’ordre de +0.13°C/décade et +0.09°C/décade. La vitesse de réchauffement décroit donc avec l’altitude.

• La zone correspondant à la tropopause (vers 10 km d’altitude) ne se réchauffe pas, contrairement à ce que les modèles informatiques prédisent (pour plus de détails voir les articles de J. Christy). Peut-on alors continuer à utiliser ces modèles pour prédire la température de certaines couches atmosphériques dans le futur? Notons ici que les observations satellitaires sont confirmées par des observations réalisées in situ avec des ballons-sondes.

• La basse stratosphère se refroidit actuellement à la vitesse d’environ –0.29°C par décade, et l’analyse de corrélation menée par Varotsos et Efstathiou nous suggère que le comportement de la stratosphère n’est pas simplement lié à celui de la troposphère, les choses étant plus complexes.

• Les modèles climatiques actuels, basés sur l’hypothèse d’un l’effet de serre radiatif causé essentiellement par du CO2 atmosphérique, sont donc à revoir. Le CO2 (naturel ou d’origine anthropique) pourrait donc n’avoir qu’un rôle mineur et imperceptible sur la température de la troposphère.

En conclusion générale, nous devons toujours garder à l’esprit que le système climatique est très complexe car il est composé de cinq sous-systèmes (atmosphère, cryosphère, hydrosphère, biosphère et lithosphère) et que ces 5 sous-systèmes interagissent les uns avec les autres dans l’espace et le temps avec des processus principalement non linéaires (Lovejoy et Varotsos, 2016) et se comportent de manière chaotique (voir ici). Par conséquent, la modification d’un seul paramètre dans l’un des sous-systèmes (par exemple, la température de la basse troposphère) ne permet pas de prévoir un changement climatique à long terme, car tous les autres paramètres de l’atmosphère mais aussi ceux des autres sous-systèmes (connus et mesurables, ou non) ne sont pas nécessairement connus et stables. En plus de tout cela plusieurs facteurs externes, imparfaitement connus, peuvent influencer chacun des sous-systèmes, comme les rayonnements cosmiques ou les variations du champ magnétique solaire.